Difficile d'aller au-delà des effets de certains médicaments dans le ralentissement de l’évolution des maladies neurodégénératives. Néanmoins, des médecins se sont intéressés à un autre champ d’action : l’effet des stimulations cognitives par les entraînements cognitifs sur l’évolution de l’état de ces patients.
Des stimulations cognitives variées, régulières et riches, peuvent retarder de plusieurs années la manifestation de maladies neurodégénératives, comme Alzheimer.
Cela est dû au principe de plasticité cérébrale. C’est-à-dire ? Tout système nerveux central est capable de se reconfigurer, de créer de nouvelles connexions entre les neurones (c’est ce que l’on appelle les connexions synaptiques). Mais, il s'agit de stimuler les fonctions cognitives.
Or, des capacités cognitives entraînées, c’est la perspective d’avoir un quotidien plus confortable : avec moins de pertes de mémoire, et plus de raisonnement et de réflexion.
Aussi, participer à des entraînements cognitifs permet de renforcer les habiletés restantes des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les travaux de Rotrou et Wenisch ont permis de structurer des programmes de stimulation cognitive, en séances hebdomadaires durant lesquelles les patients doivent réaliser des tâches pratiques.
Et ça fonctionne : les travaux de Olazaran, Muniz et Reisberg publiés en 2004 dans la revue Neurology font état d’améliorations notables en terme de constance d’humeur, de diminution de l’irritabilité et des troubles dépressifs pouvant survenir chez les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer (diagnostiquée assez tôt).
Dans cet usage, la solution Neural Trainer vient proposer des exercices ciblés. Non pas pour travailler la force, mais la concentration et l’attention. Il existe une variété d’exercices mais l’objectif est toujours le même : travailler l’attention soutenue et la mémoire courante.
Or, comme l’écrit le Docteur Bernard Croisile, docteur en neurosciences à l’Hôpital Neurologique de Lyon et spécialiste de la maladie d’Alzheimer : “le plus important, c’est la variété et la régularité”.
Pour ces personnes atteintes de cette maladie plus que pour d’autres, la variabilité d’exercices et l’aspect ludique des entraînements. Ils vont jouer un rôle extrêmement important. D’abord en les remotivant constamment. Ensuite, en stimulant la capacité de leur cerveau à faire face à la nouveauté.
Pour la maladie de Parkinson, qui se caractérise par des troubles cognitifs au fort impact sur la qualité de vie et par des troubles moteurs bien reconnaissables (y compris chez des sujets jeunes), des approches autres que médicamenteuses, telles que des entraînements cognitifs, peuvent porter leurs fruits.
La revue Neurology a publié en 2015 une analyse sur l’utilisation d’entraînements cognitifs chez 272 patients parkinsoniens. Les auteurs (dirigés par K. Leung) concluent que ceux-ci peuvent atténuer les déficits cognitifs légers à modérés. La mémoire de travail, la vitesse de traitement et les fonctions exécutives, vont toutes être stimulées.
Le Docteur Croisile en a détaillé le protocole dans un article très complet.
À noter : Si les patients Alzheimer sont souvent indifférents à leur état, les patients parkinsoniens, eux, sont conscients de leurs difficultés. Il est donc plus simple de leur proposer des séances dédiées à la stimulation cognitive.
LCE Distribution