L’escrime est une discipline particulière où les situations de double tâche sont constantes.
C’est sur ce point que se sont basés les chercheurs M. Gutierrez-Davila et al. lorsqu’ils ont publié en 2017, leur étude intitulée “Effect of dual-attention task on attack and defensive actions in fencing”.
Comment réagit un escrimeur lorsque son cerveau détecte un léger stimulus ? Quel type de défense met-il en place face à une attaque ?
Pour répondre à ces questions, les réactions de 25 escrimeurs ont été étudiées.
Lorsqu’un escrimeur dirige son arme pour le menacer et doit traiter une nouvelle information, il est en situation de double tâche. L’attention étant une ressource limitée, il serait alors logique que l’une ou l’autre de ces actions (diriger son arme pour menacer un adversaire, ou bien répondre à un stimulus nouveau) pâtisse du cumul de ces activités.
Or, l’étude montre que si face à un léger stimulus, le temps de réaction augmente et la force diminue, alors que face à une véritable attaque, la situation de double tâche n’a par contre aucun effet sur le temps de réaction.
Une chose est sûre : les processus perceptifs et attentionnels jouent un rôle majeur dans les performances d’un escrimeur, dans le cas d’une compétition.
Le temps de réaction, lui, est au cœur de toute action, et varie en fonction de l’importance d’un stimulus.